Une petite période de glace me frappe depuis un mois.
Hibernation, inactivité, stagnation, apathie, désoeuvrement, prostration bloguistique? beuh... ch'ai pas. mais je vais revenir, promis.
Par contre, l'activité scolaire me dévore comme une goulue. Un institut professionnel comme celui où j'enseigne demande une dose d'engagement qui va au-delà du temps de préparation des cours, de correction des copies, de réunions de département etc.
Hors de tout cynisme, j'ai des élèves peu enclins à la Connaissance dans son acception traditionnelle (syn: feignants branleurs, experts en glandouille) mais qui sont par contre étonnemment hyper exigeants et pressants envers nous en termes d'attention, d'écoute, d'apprentissage éducatif.
Bref, pour faire simple, je me sens plus éducatrice et animatrice que prof de langue dans ce contexte (qui était, si vous vous en souvenez, plus ou moins le même que celui de l'année dernière passée
ICI)
Cela étant, je ne démords pas. La lutte est au quotidien pour instiller la curiosité voire l'affection envers
la bella lingua francese, LV2, c'est-à-dire deuxième langue étrangère enseignée ... Mission extravagante et rocambolesque vu que ... nos élèves ne sont déjà pas avides d'apprendre l'anglais d'Oxford souvent méconnaissable à leurs oreilles fines, car trop différent de celui de l'anglais du Queens
I wanna I gotta I gonna de Jay Z, Kanye West, Rihanna and so on...
Ainsi, il est aisé de juger de leur envie de se soumettre à la syntaxe et à l'orthographe du
bel francese...
Mais on s'y adonne avec ardeur et un brin d'abnégation (oui, l'abnégation qui n'est pas mon fort, je le sais bien, mais dont je me console des effets pendant les loooongues vacances de prof*.
En outre, les gratifications arrivent de temps à autre et sont de véritables baxters vitaminés.
Un exemple: ce groupe d'élèves faisant partie d'une formation régionale de 3 ans dont Massimo, doué, intelligent, amoureux des langues, dont je suis très très fière car il revient de très loin l'ancien cancre.
C'était aux Portes Ouvertes de mon école, un samedi... Porte-parole de la langue française, il devait se présenter devant une soixantaine de personnes, je vous en donne la version bêtisier:
Note:
*En fait, ces longues vacances de prof qui font bondir d'indignation quiconque vit et travaille hors de l'Institution n'est autre qu'une période de reconstruction mentale pour un psychisme courbaturé et assommé.