vendredi 22 juillet 2016

matins. après-midi et soirs


parce qu'à mon retour de Nice, le 15 juillet, j'ai décidé de faire le noir complet sur la terreur vécue, et de ne laisser illuminé, comme au théâtre, sur la scène de mon mental, que mes pensées fascinées, par le rire, un besoin vital, par le retour sain à la Légèreté *
Mes instantanées de liesse :
Dans ma version "La nouvelle vie de Paul Sneijder" ma première promenade tant convoitée, avec Nala, le chien le plus esseulé du monde et le plus attachant... le bonheur pour elle comme pour moi.
Des retrouvailles festives, gaies avec Catherine, my beloved Irish girl.
Des bains avec mon amoureux, avec qui la vie est un jeu d'adolescent, tout le temps,.
Une vraie pédicure ratée mais j'adore mon esthéticienne et je lui pardonne tout.
De la cuisine inventée, un merlan nordique au curcuma avec petites tomates fraîches de mon micro-potager, des oignons de Tropea, du thym, du basilic, de l'huile d'olive, un délice,.
L'amitié sororale de Francesca  qui panse toutes les plaies et surtout celles de l'âme grâce à sa science des plantes médicinales.
Et des souvenirs, les seuls qui vaillent, celui des feux d'artifice sur la Promenade de la ville affectionnée qui m'a si souvent accueillie, sa mer heureuse, ses couleurs.
Nice, ma belle, tu renaîtras.





...




*cette phrase est une appropriation plus ou moins fidèle d'un passage tiré du roman d'Eric Reinhardt "L'amour et les forêts", prix Renaudot des lycéens 2014.

dimanche 10 juillet 2016

un peu fièvreuse, je m'égare, poire en tête




alors que la fraîcheur des matins se fait sacrée en ces jours incandescents, les après-midi brûlants se succèdent à la cadence des repas froids et des longues siestes essentielles comme un sursis, les volets fermés d'où percent les rais du soleil, ils dansent sur les murs, le ventilateur ronflant,
que les chats sommeilleux se cachent dans l'ombre des meubles ou des arbres, que des petits vins blancs glacés émoustillent les esprits moites, engourdis de chaleur à la fin du jour, où on se jette dans l'eau presque tiède de la piscine, que les géraniums ont soif, les lézards immobiles sur les pierres se désèchent,
on se liquéfie béatement au rythme des cigales chantant à tue-tête et décidons que l'été a ses plaisirs certes, mais que nous irons prendre le frais nordique, bientôt.