dimanche 10 juillet 2016

un peu fièvreuse, je m'égare, poire en tête




alors que la fraîcheur des matins se fait sacrée en ces jours incandescents, les après-midi brûlants se succèdent à la cadence des repas froids et des longues siestes essentielles comme un sursis, les volets fermés d'où percent les rais du soleil, ils dansent sur les murs, le ventilateur ronflant,
que les chats sommeilleux se cachent dans l'ombre des meubles ou des arbres, que des petits vins blancs glacés émoustillent les esprits moites, engourdis de chaleur à la fin du jour, où on se jette dans l'eau presque tiède de la piscine, que les géraniums ont soif, les lézards immobiles sur les pierres se désèchent,
on se liquéfie béatement au rythme des cigales chantant à tue-tête et décidons que l'été a ses plaisirs certes, mais que nous irons prendre le frais nordique, bientôt.

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