samedi 12 décembre 2015

Family Zone



L'autre jour, j'ai été ravie de lire un remerciement qu'une ancienne amie d'école m'adressait dans un commentaire sur Facebook, je cite : "à la plus belge de toutes les Italiennes"et en y réfléchissant dans l'avion du retour de Belgique, j'ai formulé mentalement ce que mille fois je me suis déjà dit quant à mon identité: je suis étrangère, je suis étrangère sans orgueil ni arrogance mal placés, cela s'entend, donc bien heureuse de l'être.
Tout simplement, depuis toujours, j'ai la sensation  de n'appartenir complètement ni à un pays, ni à l'autre. Italienne en Belgique et belge en Italie, là est ma condition complètement assumée.
Et malgré cela, à chaque départ, une petite poche d'air, comme un vide, se loge subrepticement sous mon coeur, juste au-dessus de l'estomac et comprime.  C'est le mal du pays, le mal de ma famille, de vivre loin d'eux. Le manque viscéral, le hiatus sororal, le ressenti de déracinée.
Mais trêve de sentimentalisme, se retrouver en Belgique est toujours une liesse et les journées passées ensemble farcies de moments rayonnants.
Cette fois-ci, pour la première fois, Mathilde n'était plus au bercail et cela me faisait bizarre mais j'ai été contente de la voir si bien installée pour ses études. Il y avait un soleil éclatant, on est allés faire des emplettes pour garnir le majestueux sapin de Noël de ses cadeaux et même si Charleroi était grise et maussade, comme rincée à l'eau sale,  brinquebalante dans son chantier chaotique et désordonné, s'y promener mardi avec ma soeurette était bon.












Mons

le kot de M.


jeudi 3 décembre 2015

hyptonisée



En feuilletant FREUDE VON FREUDEN, je suis tombée sur cet ouvrage de generative  design  créé sur des formules de math, enfin, je vous passe les détails car je ne suis pas sûre d'avoir tout tout compris. Mais le résultat est ... wow.

dimanche 29 novembre 2015

in the mood

je n'ai pas envie de journaler dernièrement, n'ayant pas de sujet qui soit d'un intérêt quelconque dans cet espace, je confie mes pages au récit des moments où il ne se passe rien que la vie quotidienne dehors et dedans.
Ah. Les pandori sont enfin arrivés...Ouf!










jeudi 26 novembre 2015

notre Margot a 17 ans !



Margot ...

Merveilleuse dans tes fous rires et tes exclamations désopilantes, faite pour la Comédie, ta nature  compte la force de l' humour, l'espièglerie, la gentillesse spontanée, gratuite et jamais calculée. Voilà ton cachet, ma choupette. garde-le. Il est précieux pour tous ceux qui pivotent autour de toi. 


Bon anniversaire à mon chaton adoré ! 




lundi 16 novembre 2015

et à l'école

sans outils pédagogiques d'urgence, je n'ai que mon savoir-faire, mon bagage de réflexions, de connaissances et de culture pour faire face aux regards incrédules et horrifiés de mes élèves et répondre à leurs questions, au cas échéant, il me faut argumenter face à leurs provocations éventuelles. (ben oui, les jeunes (mais il n'y a pas qu'eux...) se nourrissent d'infotox sur les réseaux sociaux et bien que généralement réfractaires aux discours et à la rhétorique politicienne, ils s'approprient facilement des discours d'anti-ceci et d'anti-cela des extrêmes.)
Ainsi,  le programme illustré ci-dessous par un jeune philosophe dont je ne connaissais pas le nom, est un bon point de départ, une espèce de mode d'emploi pour se recentrer sur les fondamentaux, en somme. Se recentrer, retrouver la raison.

"Nous sommes tous des cibles potentielles. Nous devons entrer dans une nouvelle forme de résistance que les jeunes doivent prendre à bras le corps quelles que soient leurs idéologies." Vincent Cespedes, philosophe.


Programme de néorésistance en 9 verbes et citations :

1. FAIRE DU BIEN. "Le bien et le mal qui sont dans la nature humaine, - Le bonheur et le malheur que nous garde le destin ... - N'en accuse pas le ciel, car, au point de vue de la sagesse, - Ce ciel est mille fois plus impuissant que toi." - Omar Khayyam, Quatrain XLI

2. RIRE. "Comme cet homme savait rire ! À chaque note qui fusait de sa gorge, c'était un verrou qui sautait de mon coeur." - Maryse Condé, Moi, Tituba sorcière

3. AIDER. "La grande chose de la démocratie, c'est la solidarité." - Victor Hugo, Proses philosophiques

4. AIMER. "Si l'amour, non seulement pour s'exprimer mais aussi pour exister, a besoin de liberté, l'adoration, elle, repose seulement sur l'esclavage." - María Zambrano, Apophtegmes

5. VIVRE. "Méfie-toi de ceux qui viennent te parler de choses plus importantes que ta vie. (...) Il n'y a rien, absolument rien au-dessus de ta vie." Yasmina Khadra, À quoi rêvent les loups

6. LIBÉRER. "Nous ne sommes pas encore libres. Nous avons seulement atteint la liberté d'être libres." - Nelson Mandela, Un long chemin vers la liberté

7. ÉDUQUER. "Le but de l'éducation totalitaire n'a jamais été d'inculquer des convictions mais de détruire la faculté d'en former aucune." - Hannah Arendt, Les Origines du totalitarisme

8. ÊTRE RESPONSABLE. "Liberté implique responsabilité. C'est là pourquoi la plupart des hommes la redoutent." - George Bernard Shaw, Maximes pour révolutionnaires

9. PENSER. "Sans transmission de la pensée, le langage n'est qu'une terre morte." Ibn Khaldoun, Discours sur l'histoire universelle

9 verbes et citations de néorésistance élaborée par le philosophe, Vincent Cespedes. Cliquez ICI pour la télécharger.

mardi 10 novembre 2015

un 8 novembre, l'été est revenu.



Avec nos habituels camarades d'excursion du "dimanche, on va à la montagne", on a atteint un petit sommet de 1285m d'altitude dans la Vallée Brembana, le Pizzo Cerro, pas très élevé donc mais d'où on a profité d'une vue panoromique époustouflante à 360 degrés. Entourée de toutes les cimes préalpines environnantes telles que le Mont Rosa, Grignetta, Grignone, Cima di Menna, Corna Piana, Resegone et une dizaine d'autres au moins, je me suis demandé pourquoi il m'a fallu autant d'années avant d'ôter le voile de l'ignorance sur cette merveille d'endroit : le refuge I lupi di Brembilla et son Pizzo Cerro (cliquez ici).


En plus, on est partis de Bergame ce matin-là pour rejoindre notre ami Daniel, (c'est aussi au passage, mon ostéopathe adoré) qui habite dans une maisonnette nichée au milieu d'une colline surplombant la vallée et qui nous a fait le plaisir de nous faire découvrir un sentier peu battu, au milieu d'une forêt de hêtres, où on a croisé les quelques habitants du hameau isolé de San Antonio, le village natal de ses grands-parents, un hameau vivant en autarcie pratiquement et où on se lève à 4 heures du matin pour traîre ses vaches à la main.
On a parcouru aussi un chemin de muletier à travers les patûrages vallonnés afin de visiter l'ancien hameau de Catremerio tout de pierres sèches construit où l'on vit encore comme... il y a très longtemps (cliquez ici).
C'était le début de novembre mais on se serait crus aux premiers jours de septembre tellement il faisait bon et le soleil était chaud. Le déjeuner montagnard à la table du refuge fut un régal, la journée du pur bonheur.








rifugio Lupi di Brembilla



Le Roncolo est une technique de chasse très ancienne. Il s'agissait pour les chasseurs de cachettes dissimulées par des arbres farcis d'oiseaux dont le chant attirait les proies. Ce roncolo remonterait au XVIème siècle.


Ici, dans sa solitude, un oiseau dont le chant attirera des victimes. Elevé dans le noir, il ne chante qu'à la lumière du jour. Dans cette région, la chasse aux oiseaux est encore fortement implantée.