L'autre jour, j'ai été ravie de lire un remerciement qu'une ancienne amie d'école m'adressait dans un commentaire sur Facebook, je cite : "à la plus belge de toutes les Italiennes"et en y réfléchissant dans l'avion du retour de Belgique, j'ai formulé mentalement ce que mille fois je me suis déjà dit quant à mon identité: je suis étrangère, je suis étrangère sans orgueil ni arrogance mal placés, cela s'entend, donc bien heureuse de l'être.
Tout simplement, depuis toujours, j'ai la sensation de n'appartenir complètement ni à un pays, ni à l'autre. Italienne en Belgique et belge en Italie, là est ma condition complètement assumée.
Et malgré cela, à chaque départ, une petite poche d'air, comme un vide, se loge subrepticement sous mon coeur, juste au-dessus de l'estomac et comprime. C'est le mal du pays, le mal de ma famille, de vivre loin d'eux. Le manque viscéral, le hiatus sororal, le ressenti de déracinée.
Mais trêve de sentimentalisme, se retrouver en Belgique est toujours une liesse et les journées passées ensemble farcies de moments rayonnants.
Cette fois-ci, pour la première fois, Mathilde n'était plus au bercail et cela me faisait bizarre mais j'ai été contente de la voir si bien installée pour ses études. Il y avait un soleil éclatant, on est allés faire des emplettes pour garnir le majestueux sapin de Noël de ses cadeaux et même si Charleroi était grise et maussade, comme rincée à l'eau sale, brinquebalante dans son chantier chaotique et désordonné, s'y promener mardi avec ma soeurette était bon.
Mons
le kot de M. |
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